Les discussions sur une trêve à Gaza prolongées au Caire
Les négociateurs du Hamas resteront une journée de plus au Caire mardi à la demande des médiateurs afin de prolonger les discussions sur l'instauration d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après deux jours sans avancée décisive, a déclaré un responsable du groupe palestinien.
Les pourparlers organisés dans la capitale égyptienne ont été présentés comme la dernière étape pour la conclusion d'un accord sur une trêve avant le mois de ramadan, qui débute dans cinq jours.
"La délégation restera au Caire mardi pour de nouvelles discussions. Ils devraient achever cette session dans la journée", a déclaré un responsable du Hamas à Reuters.
Selon la chaîne égyptienne Al Qahera, les discussions, entrées dans leur troisième journée, "connaissent des difficultés".
Bassem Naïm, haut responsable du Hamas, a déclaré auparavant que le mouvement palestinien avait présenté sa proposition pour un cessez-le-feu et attendait désormais une réponse des Israéliens, qui ne participent pas à cette session de pourparlers.
"(Le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu ne veut pas d'un accord et la balle est désormais dans le camp des Américains pour qu'ils fassent pression sur lui", a-t-il dit.
Une déclaration rejetée par un haut responsable israélien : "Cette affirmation est inexacte. Israël fait tous les efforts pour parvenir à un accord. Nous attendons une réponse du Hamas."
Ossama Hamdan, représentant du haut rang du Hamas, a rappelé mardi lors d'une conférence de presse à Beyrouth la position du groupe palestinien: aucun échange de prisonniers ne pourra intervenir sans un cessez-le-feu préalable à Gaza.
Il a indiqué que les négociateurs du Hamas ont "réaffirmé nos conditions pour un cessez-le-feu: un retrait complet (de l'armée israélienne) de la bande de Gaza et le retour des déplacés dans les zones qu'ils ont quittées, en particulier dans le nord" de l'enclave.
Ossama Hamdan a aussi adressé un message à Washington: "Ce qui est plus important qu'envoyer de l'aide (humanitaire à Gaza), c'est d'arrêter ses livraisons d'armes à Israël", alors que les Etats-Unis ont effectué samedi ce qu'ils ont présenté comme une première livraison aérienne d'aide dans l'enclave palestinienne.